Retrait compte offshore paradis fiscal
Carte retrait compte offshore
A l’ouverture d’un compte offshore dans un paradis fiscal est donné à son propriétaire une carte de retrait. Pour rappel, le propriétaire du compte offshore reste anonyme dans la mesure où ce compte numéroté est identifié uniquement par son numéro et non par le nom de son propriétaire. De la même façon, cette carte bancaire est anonyme (uniquement un numéro y figure, pas de nom) et les retraits effectués avec cette carte restent anonymes pour la banque dans lequel le retrait a été effectué (seul le numéro du compte offshore apparaît dans les relevés d’opérations de la banque).
Le propriétaire d’une société offshore peut donc retirer des espèces du compte offshore de cette société sans risquer que quiconque (ni les banques ni donc le fisc) ne découvre l’identité du bénéficiaire de ces retraits.
Le montant des retraits effectués avec la carte d’un compte offshore est limité mais cette limite est suffisamment élevée pour ne pas constituer une difficulté (de l’ordre de 2.000 euros par jour pour un compte en Suisse, 300 dollars pour un compte ouvert dans le Delaware). Les frais prélevés par la banque dans laquelle le compte offshore a été ouvert sont élevés, de l’ordre de 2% dans une banque Lettone, davantage si le compte offshore a été ouvert en Suisse.
Inconvénients retraits espèces avec carte anonyme
Des retraits en espèces pour vider un compte offshore est la solution la plus discrète. Cependant, des espèces ne peuvent être utilisées que pour réaliser de petites dépenses. Il n’est pas possible d’acheter un bien immobilier avec des espèces. En cas de contrôle fiscal poussé, le contribuable doit pouvoir prouver l’acquisition de ses biens. Mais attirer l’attention du fisc avec des dépenses en espèces relève plutôt des feuilletons policiers... Dès lors que les revenus de la société offshore ne sont pas très importants et ne servent qu’à arrondir les fins de mois de son propriétaire, ces retraits anonymes ont toutes les chances de le demeurer longtemps.
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21 décembre 2011
Finalement, il n’y a pas de très grand risque à retirer des espèces avec une carte étrangère. On peut ainsi vider son compte bancaire ouvert dans le Delaware et se payer des vacances, ou de la hifi si vous préférez, avec l’essence ça part vite également et personne n’ira calculer combien je consomme, combien j’ai roulé, combien j’aurais du consommé et combien j’ai réellement consommé.
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5 janvier 2012
Effectivement, même si la banque dans laquelle vous effectuez systématiquement vos retraits rendait compte de ces mouvements suspects (sans connaître votre nom, uniquement un numéro de compte anonyme), on imagine mal une quelconque brigade financière faire le guet devant un distributeur pour tenter de vous démasquer.
Si vous utilisez ces espèces pour acheter du champagne et que vous en recyclez régulièrement les bouteilles, aucune chance non plus que le contrôle fiscal le plus poussé parvienne à mettre en évidence des achats qui ne pouvaient pas être financés par vos revenus déclarés en France. En revanche, de la hifi, une voiture (d’accord pour l’essence)... Mais il faudrait vraiment un contrôle fiscal très poussé, comme dans les films, et donc une dénonciation...
Mais l’objet de ce site n’est pas de mesurer le risque pris par le créateur d’une société offshore mais plutôt d’informer les créateurs d’entreprise que la création d’une société offshore présente un intérêt fiscal uniquement si l’on ne déclare pas en France les revenus de cette société implantée dans un paradis fiscal.
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