Passeur ou chambre de compensation

Les porteurs de valises existent-ils toujours ? Certainement un peu, même si d’autres solutions sont aujourd’hui plus utilisées.

Passer des espèces au frontières

Il existe un seuil de 10.000 euros au-delà duquel il faut déclarer les espèces avec lesquelles on passe une frontière.

Cela veut aussi dire que l’on droit de rentrer de Suisse ou du Luxembourg avec un portefeuille bien rempli...

Lorsque l’on passe la douane et que l’on déclare des fonds, la douane ne va pas rechercher l’origine de ces espèces.

En revanche, si l’on est résident français et/ou imposable en France, le fisc français sera informé de l’entrée de ces fonds et pourra engager un contrôle fiscal sur la base de cette information.

Passeur non français

Aussi, si l’on fait appel à un passeur qui n’est pas imposable en France, les possibilités d’action du fisc seront annulées.

Il n’est donc pas certain que les passeurs aient totalement disparu, même si les organismes de compensation sont beaucoup plus sures.

Organisme de compensation

Un organisme de compensation fonctionne finalement comme une banque. Si l’on veut retirer 50.000 euros d’espèces sur un compte Suisse, ces fonds sont déposés en Suisse et retirés à Paris.

Dans ce cas, l’argent liquide ne traverse plus les frontières. Le cash retiré reste en Suisse, et c’est le correspondant à Paris de l’organisme de compensation Suisse qui remet l’argent au client.

Le coût d’une telle opération correspond à peu près à la rémunération d’un passeur, soit de 10 à 15% des sommes transportées.