Exil français
L’exil français a été étudié en détail par les députés, pour tenter de chiffrer ce phénomène.
Chiffres de l’exil français
Un rapport parlementaire a été rédigé pour répondre aux interrogations croissantes de nos dirigeants sur le phénomène d’exil constaté chez les jeunes diplômés en particulier, mais aussi chez les entrepreneurs, les grandes fortunes...
Le chiffre avancé est celui de 2 millions de français qui travaillent à l’étranger.
Ainsi, Londres est devenue la cinquième ou sixième ville française, avec 300.000 français qui y vivent.
Le total de deux millions de français vivant hors de France représente une augmentation de 35% de cet exil en 10 ans.
Pays d’installation des français
A travers l’exemple londonien, on comprend que l’Angleterre est un pays de prédilection pour les candidats à l’exil. Mais ce n’est pas le principal.
La liste des pays dans lesquels vivent le plus de français est en effet la suivante : Suisse
Etats-Unis
Royaume-Unis
Raisons de l’exil français
Les deux principales raisons soulevées pour expliquer cet exil sont les suivantes :
- Premièrement, la contrainte de l’emploi. Sont concernés tous les travailleurs français qui quittent le territoire car :
- leur entreprise leur propose ou impose de travailler dans un autre pays,
des chercheurs d’emploi, des jeunes diplômés... vont tenter leur chance dans des pays où l’emploi est plus rapidement accessible qu’en France.



Logique de la mondialisation
Les parlementaires concluent que ces chiffres de l’exil restent dans la logique de la mondialisation, car, tandis que des français partent vivre à l’étranger, des étrangers viennent en France.
Ainsi, si l’expatriation représente 2,5% des français, pour les britanniques par exemple, elle s’élève à 6,5%.
Logique de l’ISF
C’est la logique de la mondialisation est un argument qui s’impose à tout un chacun (et à tout électeur), le chiffre des redevables de l’ISF qui quittent la France met en lumière une autre logique qui parlera peut-être à certains.
Ainsi, en 2012, 585 redevables de l’ISF ont quitté le territoire français.
En 2011, ils n’étaient que 525.
Le phénomène n’est donc pas en train de perdre de son importance, bien au contraire.
Or on peut facilement calculer le manque à gagner par la France puisque chacun de ces contribuables payait en moyenne 70.000 euros d’ISF par an. Le total représente donc 41 millions de manque à gagner.
C’est peu finalement, très peu par rapport au budget de l’Etat. Mais le manque à gagner réel n’est-il pas beaucoup plus global ?